5 raisons de travailler en M&A
Le M&A attire chaque année de nombreux étudiants et jeunes diplômés. Concrètement, le banquier M&A (« Mergers & Acquisitions ») conseille une entreprise dans le cadre d’une acquisition, fusion ou cession. Pour en savoir plus sur ce métier, n’hésitez pas à lire notre article Définition M&A qui lui est consacré. Mais pourquoi travailler en M&A ? Comment expliquer l’attractivité des grandes banques d’affaires comme Lazard, Goldman Sachs ou JP Morgan chez les étudiants et jeunes diplômés ?
Dans cet article, on vous donne 5 raisons de débuter votre carrière en M&A.
Raison 1 : Le M&A a une forte dimension stratégique
En M&A, on intervient sur des sujets à forte valeur ajoutée.
D’abord, le banquier M&A est au cœur des décisions stratégiques des entreprises. Il peut influencer sa direction future, en identifiant des opportunités de croissance, évaluant des acquisitions potentielles et recommandant des stratégies de création de valeur.
Ensuite, le banquier M&A travaille à des moments clés de la vie de l’entreprise. Son quotidien est d’accompagner des dirigeants d’entreprise sur des sujets qui sont par nature en dehors de leur quotidien. En effet, ce sont des moments exceptionnels dans la vie de l’entreprise et du dirigeant. Réaliser une acquisition reste peu fréquent pour la majorité des entreprises. Céder son entreprise est presque unique. On le fait une fois (peut-être deux fois) dans sa vie. Et c’est parfois le fruit d’une vie de travail pour un entrepreneur ! Par conséquent, on saisit bien l’importance et le poids des conseils apportés par le banquier M&A dans ces moments précis.
Cette capacité à façonner l’avenir des entreprises est très gratifiante sur le plan professionnel et personnel. David Salabi (fondateur de Cambon Partners) le précise bien dans le podcast Career Insights que nous avons réalisé avec lui, quand il compare ses débuts en audit et le M&A : « En terme de valeur ajoutée apportée, on est loin du conseil. Je me sentais trop loin de construire quelque chose, d’apporter quelques chose au client. On est dans le contrôle. On n’est pas dans l’apport de conseil ».
Raison 2 : Le M&A expose sur des transactions complexes et variées
En M&A, on a de la diversité dans son quotidien. Et la journée type n’existe pas !
D’abord, le banquier M&A intervient sur des transactions de nature très différente. Cela peut être des :
- Acquisitions. Il conseille un acquéreur qui veut acheter une entreprise (buy-side)
- Cessions. Il conseille le vendeur qui souhaite céder son entreprise (sell-side)
- Levées de fonds. Il conseille une entreprise qui cherche des financements
- Restructurations. Il conseille une entreprise qui souhaite assainir son bilan (ex : refinancement de la dette)
Ensuite, le banquier M&A travaille sur des secteurs variés. En M&A, on conseille des entreprises qui évoluent dans des secteurs très différents (santé, éducation, biens de consommation, luxe, etc.). Même dans des équipes sectorisées comme TMT, cette diversité est possible : télécoms, médias, infrastructures, etc.
Enfin, le banquier M&A se confronte à des problématiques diverses. Chaque client vient avec son histoire, ses objectifs et ses problèmes. En M&A, on peut travailler simultanément (car on a souvent plusieurs projets en même temps) pour un grand groupe de l’agroalimentaire qui veut acquérir l’un de ses concurrents dans un autre pays européens et la transmission capitalistique d’une PME industrielle dont le dirigeant fondateur souhaite prendre sa retraire. Ces deux projets sont très différents. Pourtant, le banquier d’affaires jonglera entre les deux pendant plusieurs semaines, peut-être plusieurs mois !
Raison 3 : Le M&A est très formateur à la sortie de l’école
En M&A, on apprend beaucoup ! Dans peu d’autres métiers, la courbe d’apprentissage sera aussi forte et rapide. Pourquoi ?
D’abord, le banquier M&A travaille beaucoup. Les journées sont longues et intenses. Par conséquent, la progression est plus rapide.
Ensuite, le banquier M&A développe des connaissances et compétences riches. Premièrement, il développe de solides connaissances financières (ex : comptabilité, analyse financière, valorisation) et non financières (stratégie d’entreprise, droit, fiscalité, économie). Deuxièmement, il acquiert une forte maîtrise de certains outils (hard skills) couramment utilisés en poste. Les deux principaux sont PowerPoint et Excel. Quelques autres sont par exemple Factset, Bloomberg ou encore Eikon Refinitiv. Troisièmement, il développe des compétences comportementales (soft skills). Quelques exemples :
- La rigueur dans le travail. Il faut sans cesse rechercher l’excellence
- La résilience. C’est utile face aux longues journées de travail ou la pression des clients
- La communication (en français et anglais d’ailleurs). Par exemple, sur un sell-side, le banquier d’affaires est au centre d’un écosystème. Il parle à la fois à son client, aux acquéreurs potentiels et aux autres conseils (avocats, consultants, auditeurs, etc.).
Raison 4 : Le M&A offre de nombreuses perspectives d’évolution
Le M&A est une excellente porte d’entrée vers d’autres secteurs. La majorité des banquiers M&A exercent le métier sur une période relativement courte. Certains resteront et graviront les différents grades : Analyste, Associate, VP, Director et Managing Director. Beaucoup partiront après quelques années. Et parmi les évolutions classiques après une première expérience dans une banque d’affaires, on recense :
- Les fonds de Private Equity. C’est un exit très répandu du banquier M&A. On passe en buy-side, en rejoignant un fonds d’investissement
- Les Corporates. C’est un exit assez courant aussi. Le banquier M&A va travailler dans une entreprise après avoir acquis une expertise sectorielle pendant ses années en banques d’affaires ou travaillé avec cette entreprise sur un mandat
- Les start-ups. C’est de plus en plus fréquent. Les banquiers peuvent fonder leur propre entreprise (c’est d’ailleurs l’histoire de Training You) ou rejoindre une start-up (sur des postes de Chief of Staff ou CFO)
- Les banques d’affaires. Le banquier peut travailler dans d’autres métiers que le M&A
De manière générale, la banque d’affaires reste un excellent moyen d’augmenter rapidement son réseau professionnel. Le carnet d’adresses constitué est utile. Et puis, le M&A peut ouvrir toutes les portes ! Le président Macron n’est-il pas un ancien banquier de Rothschild & Co ?
Raison 5 : Le M&A garantit un bon salaire
En M&A, on est bien payé ! Attention, cet argument n’est pas celui à mettre en avant pendant l’entretien.
Le banquier M&A travaille beaucoup, mais il est bien payé. D’ailleurs, depuis quelques années, les banques d’affaires ont même augmenté les salaires d’entrée de leurs juniors. Cette tendance inflationniste a pour objectifs de continuer à attirer les meilleurs talents et fidéliser les juniors. Concrètement, combien gagne un banquier M&A ? La rémunération dépend évidemment de la banque. En moyenne :
- Grandes banques internationales et boutiques d’élite : Entre 70k€ et 100k€ pour le fixe (environ 50% de plus en bonus)
- Grandes banques françaises : Entre 70k€ et 90k€ pour le fixe (environ 30% de plus en bonus)
- Boutiques Small et Mid Cap : Entre 50k€ et 70k€ pour le fixe (environ 20% de plus en bonus)
Les primes de performance (bonus) sont évidemment basées sur la performance globale de la banque et parfois le succès des transactions sur lesquelles les juniors ont travaillé.
Vous voulez travailler en M&A ?
Le M&A vous attire ? Les banques d’affaires recrutent chaque année de nombreux stagiaires et CDI. Mais attention, les process de recrutement sont très sélectifs. Ils exigent à la fois une vraie compréhension du métier et de solides connaissances financières. Pour vous aider, Training You est la 1ère plateforme de préparation aux entretiens en M&A. Fondée par deux anciens banquiers de Lazard, elle contient tout ce qu’il faut savoir pour décrocher une offre ! Avec +60 heures de formation : cours sur le fit et la technique (comptabilité, Bridge EqV-EV, Valorisation, Merger, LBO, Process M&A), questions d’entretiens corrigées, exercices et cas pratiques, fiches sur les entreprises du secteur (banques d’affaires et fonds d’investissement), podcasts avec des professionnels du secteur.
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