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4 principales missions d’un stagiaire en M&A

Par Guillaume Pommier

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6 min de lecture

Après avoir vu pourquoi postuler en M&A, il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet et de parler des missions d’un stagiaire en M&A. Que fait-on concrètement quand on fait un stage dans une banque d’affaires ou une boutique M&A ? On peut résumer le rôle du stagiaire à 4 missions clés.

Mission #1 en M&A : La recherche d’informations

D’abord, le stagiaire en M&A est en charge de la recherche d’informations. Les informations sont la matière première indispensable pour assurer la production des différents documents réalisés par une banque d’affaires. Deux situations bien distinctes peuvent se poser.

Si vous réalisez votre stage dans une bulge bracket (Goldman Sachs, JP Morgan, BAML, …) ou une boutique de premier rang (Lazard, Rothschild & Co, Centerview, Messier & Associés), vous travaillerez certainement sur des entreprises cotées ou qui réalisent un chiffre d’affaires assez élevé. Par conséquent, les informations seront beaucoup plus faciles à trouver et votre travail sera plus simple. Car la mission du stagiaire consistera davantage à traiter le flux d’informations existantes qu’à rechercher l’information. Mais ce ne sera pas toujours le cas (y compris en Large Cap d’ailleurs).

Si vous réalisez un stage dans une boutique Small/Mid Cap, vous serez aussi confronté à des marchés plus petits et des entreprises moins connues. L’information sera plus difficile à trouver. Cependant, vous devrez quand même produire des pages. Alors comment faire ? En recherchant les bonnes informations au bon endroit. Voici les différentes sources d’information :

Le moteur de recherche

D’abord, la première source d’information est Google. Le moteur de recherche deviendra rapidement votre meilleur ami dans les boutiques Small et Mid cap. En effet, vous allez passer de longues heures à chercher la précieuse information dont l’équipe a besoin pour faire la page. Et cette information peut être diverse : la taille d’un marché si vous travaillez sur un pitch, un chiffre d’affaires si vous devez débuter un business plan sur une entreprise, le prix d’une transaction récente dans le cadre d’une valorisation, … .

Les bases de données payantes accessibles

Puis, la deuxième source d’information est l’ensemble des bases de données payantes auxquelles la boutique a accès. Il en existe plusieurs toutes plus utiles que les autres pour vous aider dans vos recherches et vous faire gagner un maximum de temps. Encore faut-il les connaitre et savoir les utiliser. On peut par exemple mentionner Mergermarket pour rechercher des informations sur des transactions précédentes, Orbis ou Capital IQ pour trouver des informations financières sur une entreprise non cotée (chiffre d’affaires, EBITDA, BFR, etc.), Xerfi pour lire des rapports de marché ou encore Factiva pour accéder gratuitement à la presse payante.

Le drive de la banque

Enfin, la troisième source d’information est le drive de la banque. En effet, des travaux auront certainement déjà été réalisés sur le secteur ou l’entreprise. Et dans ce cas, les anciennes présentations ainsi que les sources utilisées seront un point de départ précieux pour démarrer votre analyse.

Mission #2 en M&A : PowerPoint

Ensuite, le stagiaire M&A s’occupe la production de certaines pages sur Powerpoint. Les discussions materials préparés par les banques d’affaires sont nombreux en M&A. Et le format le plus répandu reste la présentation Powerpoint. Par conséquent, il faut produire des pages.

Comment se passe la production sur PowerPoint en M&A ?

La chaine de valeur d’une présentation Powerpoint en M&A est la suivante :

  • D’abord, les banquiers seniors (Managing Directors, Directors) « passent la commande » des pages
  • Ensuite, les VP et Associates draftent les pages
  • Enfin, les analystes et stagiaires produisent les pages

Une fois que les pages sont produites, la présentation remonte progressivement vers les banquiers seniors après avoir passé les différents checks de contrôle à chaque étage de la banque (analyste, associate, VP, etc.).

Quelles pages sont produites sur PowerPoint en M&A ?

Les pages produites par les juniors sont très variées en M&A et les exemples sont multiples.

  • Premièrement, dans le cadre d’un pitch en origination, le stagiaire va produire des pages standards sur l’entreprise et son marché ou la banque. Ce sont les credentials et les team pages qui viennent crédibiliser l’expertise de la banque auprès du prospect
  • Deuxièmement, dans le cadre d’un mandat sell-side en exécution, le stagiaire participe à la production des différents documents envoyés aux investisseurs potentiels : teaser, information memorandum ou management presentations. Encore une fois, les pages les plus régulièrement demandées aux stagiaires concernent le marché de l’entreprise, son activité, le management et le board de l’entreprise ou encore sa stratégie

Pour produire toutes ces pages, il est crucial de maîtriser l’outil Powerpoint.

Attention : Le niveau requis en M&A est bien plus élevé que pour d’autres métiers. D’abord, vous devrez produire de manière efficace. Pour cela, la mise en place de raccourcis vous aidera à gagner en rapidité. Ensuite, vous devrez utiliser un format adapté à la banque d’affaires. C’est possible en respectant la charte graphique de la banque. Enfin, vous devrez éviter les typos. Il faut donc bien relire le document ! Pour développer vos compétences en PowerPoint et faire mouche devant les recruteurs avec un one-pager adapté, formez-vous avec une formation adaptée, complète et adaptée.

Mission #3 en M&A : Modélisation financière avec Excel

Puis, le stagiaire peut être en charge de faire de la modélisation financière avec Excel. Cela sera bien plus rare. Car ce sont généralement les analystes M&A et associates de la banque qui ont cette mission. Cependant, selon la banque dans laquelle vous réalisez le stage et votre staffing, vous pourrez être amené à travailler sur Excel. Voici quelques exemples :

Formater un modèle Excel

Premièrement, on peut vous demander de formater un modèle Excel. Dans ce cas, ce n’est pas nécessaire d’avoir de solides compétences en modélisation financière car le modèle sera déjà finalisé. Par contre, il faut connaitre le code couleur sur Excel et savoir présenter un modèle de manière propre.

Réaliser des modèles simples sur Excel

Deuxièmement, on peut vous demander de réaliser quelques modèles simples sur Excel, par exemple un Bridge EqV-EV ou une valorisation avec les méthodes analogiques (comparables boursiers et transactions précédentes). En général, vous allez récupérer un template sur le drive de la banque et vous n’aurez qu’à le remplir en recherchant les bonnes informations. Cela ressemble davantage à de la recherche d’informations qu’à une vraie modélisation. Vous devrez par contre produire un document bien formaté qui respecte les règles de base de la banque d’affaires.

Construire des modèles plus complexes sur Excel

Troisièmement, on peut vous proposer de construire des modèles un peu plus complexes. Surtout si vous avez au préalable démontré que vous êtes en capacité de délivrer. Cela peut être par exemple un Business Plan ou un modèle LBO. Tous les stagiaires n’ont pas la possibilité de travailler sur ce type de modèle. Mais certains le feront. Il est d’ailleurs possible pour vous de suivre une formation complète sur la modélisation financière avec Excel faite par d’anciens banquiers de Lazard afin de développer vos compétences dans ce domaine !

Mission #4 en M&A : Process

Enfin, le stagiaire est en charge du Process. Cette mission sera très importante si la banque d’affaires obtient de nombreux mandats en sell-side. C’est par exemple le cas des boutiques comme Lazard et Rothschild & Co ou des grandes banques françaises comme la BNP ou la Société Générale à Paris.

Dans le cadre d’un process sell-side, la banque d’affaires joue un rôle d’intermédiaire entre de nombreuses parties prenantes à la transaction.

D’abord, elle gère l’ensemble des interactions entre ses équipes et le client. Dans la phase de préparation de la documentation au début du process, la banque a besoin de certaines informations provenant du vendeur pour la production (teaser, information memorandum). Elle enverra ensuite ces documents aux acheteurs potentiels. Par conséquent, les échanges d’informations entre l’entreprise et les équipes de la banque seront nombreux.

Ensuite, la banque gère les interactions entre le vendeur et les acheteurs potentiels. Dans les phases de contact et de due diligence, les interactions sont multiples. On peut par exemple citer l’envoi de la documentation, la gestion des Q&A en data room ou encore l’organisation des nombreux calls ou meetings avec le management.

Enfin, la banque centralise les discussions entre tous les conseils du vendeur (et même ceux de l’acheteur) : les auditeurs, les avocats, les fiscalistes, les consultants, etc. Tout ce petit monde se parle régulièrement au cours d’une transaction. Et c’est la banque d’affaires en sell-side qui gère ces interactions. Et dans ce cas, le travail de secrétaire (envoi de mails, organisation des calls et meetings, gestion de la data room) revient généralement au stagiaire.

Comment décrocher un stage dans ce domaine d’excellence ou plus généralement dans les métiers en finance d’entreprise ?

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Définition M&A

Le M&A est l’un des métiers les plus prestigieux en Corporate Finance. Et de nombreux étudiants souhaitent débuter leur carrière en tant que banquier d'affaires. Dans cet article, nous allons définir ce qu’est le M&A, décrire le rôle et les missions du banquier d’affaires, expliquer l’attractivité actuelle du M&A chez les jeunes et enfin donner des conseils sur comment candidater en M&A. Le M&A est un métier de conseil sur des transactions financières  Les M&A ou « Mergers and Acquisitions » (en français les Fusions et Acquisitions) désignent l’ensemble des transactions qui modifient le capital d’une entreprise. On parle généralement d’opérations de « haut de bilan » pour les qualifier. Les motivations pour réaliser ces opérations M&A sont diverses : accéder à de nouveaux marchés, diversifier ses activités, acquérir des compétences, réaliser des économies d'échelle, renforcer sa position concurrentielle, etc. On distingue généralement 3 types d’opérations : Les fusions (deux sociétés fusionnent pour donner naissance à une nouvelle entité). Dans ce cas, les actionnaires des deux sociétés reçoivent chacun des actions de la nouvelle entité. Et les actifs et passifs des sociétés fusionnées sont combinées pour créer une seule entité Les acquisitions et cessions (un acquéreur rachète une partie ou l’intégralité du capital d’une société auprès d’un vendeur). Si l’acquéreur est un fonds d’investissement, l’opération est souvent qualifiée de « LBO » ou « Leveraged Buy-Out) Les levée de fonds ou augmentations de capital (des nouveaux investisseurs entrent au capital de la société) Le M&A est un métier réalisé par une banque d’affaires  Pour ces opérations, les différentes parties prenantes (acquéreurs, vendeurs, investisseurs, etc.) mandatent souvent une société pour les conseiller. Ce conseil est réalisé par des banques d’affaires (ex : BNP Paribas, Lazard, Rothschild & Co, etc.). Leur travail consiste à accompagner le client à chaque étape de l’opération. Si la banque d’affaires conseille l’acquéreur ou des investisseurs qui souhaitent prendre une participation au capital de l’entreprise, on dit qu’elle exerce un mandat « buy-side » Si la banque d’affaires conseille le vendeur, on dit qu’elle exerce un mandat « sell-side » Ces deux rôles sont évidemment très différents. Mais l’objectif reste le même : conseiller le client de manière à ce que l’opération réponde à ses besoins et maximise sa valeur. Si vous souhaitez travailler en M&A, vous devez rejoindre l’une de ces banques d’affaires. Il existe deux grands types de banques d’affaires. Les banques d’affaires au sein des banques universelles C'est la partie « Banque de Financement et d’Investissement » des grandes banques, présentes sur toute la chaîne de valeur de la banque. C’est le cas par exemple au sein des « bulge brackets » à Paris (ex : Goldman Sachs, J.P. Morgan, Morgan Stanley, etc.) et des grandes banques françaises (ex : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE). Ces banques ont des équipes dédiées au conseil sur les opérations M&A. Les boutiques M&A Les boutiques sont des spécialistes (ou « pure players ») du conseil financier. Ces acteurs ne font que du conseil financier. Elles ne proposent pas d’autres prestations (financement, ouverture d’un compte, couvertures contre les risques). Les boutiques d’élite conseillent des clients sur des opérations de toute taille (ex : Lazard, Rothschild & Co, Messier & Associés, etc.) tandis que les boutiques Small/Mid Cap interviennent davantage auprès des petites et moyennes entreprises (ex : Financière de Courcelles, Oddo BHF, Natixis Partners, DC Advisory, etc.). Ces dernières ont parfois développé une forte expertise sur un secteur particulier (ex : la tech pour Cambon Partners, Clipperton ou encore GP Bullhound, l’éducation pour Eurvad ou le luxe pour Michel Dyens) ou un type d’opérations (ex : les opérations cross-border pour Pramex International).  Le M&A est un métier avec des missions diverses Les missions d’une banque d’affaires dans le cadre d’une opération M&A sont diverses. Exemples de missions d’un conseil « sell-side » (conseil du vendeur) : Valorisation de la société cible Recherche des acquéreurs potentiels (le plus souvent des entreprises qui évoluent dans le même secteur ou des fonds de Private Equity qui investissent dans le secteur) Réalisation de la documentation marketing pour présenter la société cible aux acquéreurs potentiels (ex : teaser, information memorandum, management presentations) Organisation des interactions entre la cible et les différents acquéreurs potentiels Exemples de missions d’un conseil « buy-side » (conseil de l’acheteur) : Analyse de la documentation marketing reçue de la part du vendeur Valorisation de la cible Conduite de la due diligence sur la société cible (opérationnelle, financière, juridique, etc.) Recherche du financement pour réaliser l’acquisition de la société cible Organisation des interactions entre l’acheteur potentiel (qui est ici le client) et la cible Pourquoi travailler en tant que banquier d'affaires ? Les raisons de débuter sa carrière en M&A sont multiples. Un métier formateur D’abord, le M&A est un métier très formateur, avec une exposition rapide dès la prise de poste et une courbe d’apprentissage raide, que ce soit sur le développement des soft skills (telles que la rigueur ou la résistance à la pression) et les hard skills (telles que la capacité de synthèse d’informations ou la modélisation financière sur Excel, etc.). Un métier qui offre de la diversité Ensuite, le M&A est un métier qui offre de la diversité à tous les niveaux. Le banquier d’affaires travaille en « mode projet » pendant quelques mois sur une ou plusieurs opérations. Puis il sera confronté à d’autres dossiers. Ainsi, le M&A expose le banquier à une diversité de clients (taille de l’entreprise, secteur dans lequel elle évolue, cotée ou non cotée), de problématiques (vente d’une filiale à l’étranger, acquisition d’un petit acteur pour consolider un marché, levée de fonds pour accélérer la croissance, etc.) et de contreparties (fonds d’investissement, entreprises, etc.). Un métier dynamique qui permet une évolution rapide Enfin, le M&A est un métier dynamique qui permet une évolution rapide. Premièrement, cette évolution rapide concerne le rôle du banquier d'affaires au sein de la banque et les missions qui lui sont attribuées. En effet, au fur et à mesure de l’avancée de sa carrière, le métier de banquier M&A évolue. Et le périmètre des responsabilités s’élargit. Au départ, il est surtout axé sur l’exécution des transactions, avec par exemple la production de la documentation marketing ou le suivi des interactions entre chaque partie prenante sur le deal. Mais après quelques années, le banquier M&A devra davantage gérer la relation avec les clients et originer des deals pour la banque Deuxièmement, cette évolution rapide concerne le niveau de rémunération. Si la rémunération du banquier d’affaires junior ou « analyste M&A » oscille généralement entre 60k€ et 120k€, elle augmente considérablement après chaque année passée au sein de la banque. Surtout avec la hausse du bonus qui représente régulièrement une large part de la rémunération globale du banquier plus senior Troisièmement, cette évolution rapide concerne les transitions professionnelles. Une expérience de quelques années réussie en M&A ouvre de nombreuses portes : fonds de Private Equity, cabinets de Conseil en stratégie, postes à responsabilités au sein de startups, etc. Le M&A est un métier sélectif avec un process de recrutement concurrentiel Cela vous attire d'être un analyste en M&A ? Attention, le process de recrutement est aussi très sélectif. Vous devrez franchir trois grandes étapes : Etape 1 : Les screenings des banques Moins de 5% des candidatures reçues par une banque d’affaires sont retenues pour débuter le process de recrutement. Pour maximiser vos chances, vous devez soigner rigoureusement votre CV, rédiger une lettre de motivation percutante et personnalisée à chaque banque et ne pas hésiter à utiliser le networking ! Etape 2 : Les tests De plus en plus de banques d’affaires proposent des tests en ligne ou sur place pour écrémer les candidats. Certains tests en ligne évaluent la capacité de raisonnement du candidat dans différents domaines (analyse de chiffres, interprétation d’informations écrites, etc.). D’autres tests mettent le candidat en situation réelle : rechercher des informations sur une société, synthétiser ces informations de manière claire, structurée et jolie sur PowerPoint (l’outil utilisé en poste en M&A) ou encore construire un petit modèle financier sur Excel (ex : un DCF pour valoriser une entreprise). Etape 3 : Les entretiens Si le candidat réussit les tests, il passera un ou plusieurs tours d’entretiens. A chaque tour, il rencontrera un ou plusieurs banquiers qui évalueront à la fois son fit (motivation pour le M&A et la banque en question, personnalité, cohérence du parcours avec son projet, adéquation entre le candidat et la banque, etc.) et sa technique (compréhension des concepts financiers de base en Corporate Finance, sur des thématiques telles que la comptabilité, les méthodes de valorisation ou les LBO) Vous voulez travailler en M&A ? 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Par Ziad Sebti

6 min de lecture

Décryptage
5 raisons de travailler en M&A

Le M&A attire chaque année de nombreux étudiants et jeunes diplômés. Concrètement, le banquier M&A (« Mergers & Acquisitions ») conseille une entreprise dans le cadre d'une acquisition, fusion ou cession. Pour en savoir plus sur ce métier, n'hésitez pas à lire notre article Définition M&A qui lui est consacré. Mais pourquoi travailler en M&A ? Comment expliquer l’attractivité des grandes banques d'affaires comme Lazard, Goldman Sachs ou JP Morgan chez les étudiants et jeunes diplômés ? Dans cet article, on vous donne 5 raisons de débuter votre carrière en M&A. Raison 1 : Le M&A a une forte dimension stratégique En M&A, on intervient sur des sujets à forte valeur ajoutée. D'abord, le banquier M&A est au cœur des décisions stratégiques des entreprises. Il peut influencer sa direction future, en identifiant des opportunités de croissance, évaluant des acquisitions potentielles et recommandant des stratégies de création de valeur. Ensuite, le banquier M&A travaille à des moments clés de la vie de l'entreprise. Son quotidien est d'accompagner des dirigeants d'entreprise sur des sujets qui sont par nature en dehors de leur quotidien. En effet, ce sont des moments exceptionnels dans la vie de l'entreprise et du dirigeant. Réaliser une acquisition reste peu fréquent pour la majorité des entreprises. Céder son entreprise est presque unique. On le fait une fois (peut-être deux fois) dans sa vie. Et c'est parfois le fruit d'une vie de travail pour un entrepreneur ! Par conséquent, on saisit bien l'importance et le poids des conseils apportés par le banquier M&A dans ces moments précis. Cette capacité à façonner l'avenir des entreprises est très gratifiante sur le plan professionnel et personnel. David Salabi (fondateur de Cambon Partners) le précise bien dans le podcast Career Insights que nous avons réalisé avec lui, quand il compare ses débuts en audit et le M&A : « En terme de valeur ajoutée apportée, on est loin du conseil. Je me sentais trop loin de construire quelque chose, d'apporter quelques chose au client. On est dans le contrôle. On n'est pas dans l'apport de conseil ». Raison 2 : Le M&A expose sur des transactions complexes et variées En M&A, on a de la diversité dans son quotidien. Et la journée type n'existe pas ! D'abord, le banquier M&A intervient sur des transactions de nature très différente. Cela peut être des : Acquisitions. Il conseille un acquéreur qui veut acheter une entreprise (buy-side) Cessions. Il conseille le vendeur qui souhaite céder son entreprise (sell-side) Levées de fonds. Il conseille une entreprise qui cherche des financements Restructurations. Il conseille une entreprise qui souhaite assainir son bilan (ex : refinancement de la dette) Ensuite, le banquier M&A travaille sur des secteurs variés. En M&A, on conseille des entreprises qui évoluent dans des secteurs très différents (santé, éducation, biens de consommation, luxe, etc.). Même dans des équipes sectorisées comme TMT, cette diversité est possible : télécoms, médias, infrastructures, etc. Enfin, le banquier M&A se confronte à des problématiques diverses. Chaque client vient avec son histoire, ses objectifs et ses problèmes. En M&A, on peut travailler simultanément (car on a souvent plusieurs projets en même temps) pour un grand groupe de l'agroalimentaire qui veut acquérir l'un de ses concurrents dans un autre pays européens et la transmission capitalistique d'une PME industrielle dont le dirigeant fondateur souhaite prendre sa retraire. Ces deux projets sont très différents. Pourtant, le banquier d'affaires jonglera entre les deux pendant plusieurs semaines, peut-être plusieurs mois ! Raison 3 : Le M&A est très formateur à la sortie de l'école En M&A, on apprend beaucoup ! Dans peu d'autres métiers, la courbe d'apprentissage sera aussi forte et rapide. Pourquoi ? D'abord, le banquier M&A travaille beaucoup. Les journées sont longues et intenses. Par conséquent, la progression est plus rapide. Ensuite, le banquier M&A développe des connaissances et compétences riches. Premièrement, il développe de solides connaissances financières (ex : comptabilité, analyse financière, valorisation) et non financières (stratégie d'entreprise, droit, fiscalité, économie). Deuxièmement, il acquiert une forte maîtrise de certains outils (hard skills) couramment utilisés en poste. Les deux principaux sont PowerPoint et Excel. Quelques autres sont par exemple Factset, Bloomberg ou encore Eikon Refinitiv. Troisièmement, il développe des compétences comportementales (soft skills). Quelques exemples : La rigueur dans le travail. Il faut sans cesse rechercher l'excellence La résilience. C'est utile face aux longues journées de travail ou la pression des clients La communication (en français et anglais d'ailleurs). Par exemple, sur un sell-side, le banquier d'affaires est au centre d'un écosystème. Il parle à la fois à son client, aux acquéreurs potentiels et aux autres conseils (avocats, consultants, auditeurs, etc.). Raison 4 : Le M&A offre de nombreuses perspectives d'évolution Le M&A est une excellente porte d’entrée vers d’autres secteurs. La majorité des banquiers M&A exercent le métier sur une période relativement courte. Certains resteront et graviront les différents grades : Analyste, Associate, VP, Director et Managing Director. Beaucoup partiront après quelques années. Et parmi les évolutions classiques après une première expérience dans une banque d'affaires, on recense : Les fonds de Private Equity. C'est un exit très répandu du banquier M&A. On passe en buy-side, en rejoignant un fonds d'investissement Les Corporates. C'est un exit assez courant aussi. Le banquier M&A va travailler dans une entreprise après avoir acquis une expertise sectorielle pendant ses années en banques d'affaires ou travaillé avec cette entreprise sur un mandat Les start-ups. C'est de plus en plus fréquent. Les banquiers peuvent fonder leur propre entreprise (c'est d'ailleurs l'histoire de Training You) ou rejoindre une start-up (sur des postes de Chief of Staff ou CFO) Les banques d'affaires. Le banquier peut travailler dans d'autres métiers que le M&A De manière générale, la banque d’affaires reste un excellent moyen d’augmenter rapidement son réseau professionnel. Le carnet d’adresses constitué est utile. Et puis, le M&A peut ouvrir toutes les portes ! Le président Macron n'est-il pas un ancien banquier de Rothschild & Co ? Raison 5 : Le M&A garantit un bon salaire En M&A, on est bien payé ! Attention, cet argument n'est pas celui à mettre en avant pendant l'entretien. Le banquier M&A travaille beaucoup, mais il est bien payé. D'ailleurs, depuis quelques années, les banques d'affaires ont même augmenté les salaires d'entrée de leurs juniors. Cette tendance inflationniste a pour objectifs de continuer à attirer les meilleurs talents et fidéliser les juniors. Concrètement, combien gagne un banquier M&A ? La rémunération dépend évidemment de la banque. En moyenne : Grandes banques internationales et boutiques d'élite : Entre 70k€ et 100k€ pour le fixe (environ 50% de plus en bonus) Grandes banques françaises : Entre 70k€ et 90k€ pour le fixe (environ 30% de plus en bonus) Boutiques Small et Mid Cap :  Entre 50k€ et 70k€ pour le fixe (environ 20% de plus en bonus) Les primes de performance (bonus) sont évidemment basées sur la performance globale de la banque et parfois le succès des transactions sur lesquelles les juniors ont travaillé. Vous voulez travailler en M&A ? Le M&A vous attire ? Les banques d'affaires recrutent chaque année de nombreux stagiaires et CDI. Mais attention, les process de recrutement sont très sélectifs. Ils exigent à la fois une vraie compréhension du métier et de solides connaissances financières. Pour vous aider, Training You est la 1ère plateforme de préparation aux entretiens en M&A. Fondée par deux anciens banquiers de Lazard, elle contient tout ce qu'il faut savoir pour décrocher une offre ! Avec +60 heures de formation : cours sur le fit et la technique (comptabilité, Bridge EqV-EV, Valorisation, Merger, LBO, Process M&A), questions d’entretiens corrigées, exercices et cas pratiques, fiches sur les entreprises du secteur (banques d’affaires et fonds d'investissement), podcasts avec des professionnels du secteur. Une plateforme de cours pour un seul et même objectif : décrocher le stage de vos rêves ! Découvrir les cours de la plateforme


Par Guillaume Pommier

5 min de lecture

Décryptage
5 raisons de postuler dans une boutique M&A

Si vous souhaitez faire un stage en M&A, vous avez le choix ! La boutique M&A est une option. Mais il existe plusieurs types de structures accueillent des stagiaires en M&A. Quelques exemples : Les grandes banques françaises comme BNP Paribas, Société Générale ou Crédit Agricole Une banque anglo-saxonne présente sur les métiers de la banque de financement et d’investissement en France comme Goldman Sachs, Citi, Morgan Stanley ou J.P. Morgan (on les appelle aussi les « bulge brackets ») Une entreprise dans une équipe de M&A interne (c’est le « Corporate M&A ») Et vous pouvez aussi rejoindre une boutique M&A ! Dans cet article, on vous donne les 5 raisons pour lesquelles il est pertinent de faire un stage dans une boutique M&A. A fortiori si vous n’avez pas énormément d’expérience dans le domaine. 1) Des « entrepreneurs du M&A » à forte renommée dans les boutiques Les boutiques M&A sont souvent fondées par des personnalités reconnues du monde des affaires. Ils apportent leur expérience et surtout un carnet d’adresses. Ces « entrepreneurs du M&A » sont des anciens banquiers d'affaires ou anciens patrons, voire les deux. Des anciens patrons de grandes entreprises C’est le cas de Jean-Marie Messier, qui a fondé sa boutique en 2003 après son éviction de Vivendi. Dans un entretien pour le magazine Challenges réalisé en 2016, « J2M » motivait sa décision : « Je n’avais pas le choix. Je suis d’origine modeste, je n’avais pas de patrimoine, je devais élever mes cinq enfants, et l’idée de continuer à m’observer moi-même ne me réjouissait pas. ». Avec l’aide de plusieurs relations (le patron de Publicis Maurice Lévy, le patron de News Corp. Rupert Murdoch ou le pape new-yorkais des M&A Herbert Allen), il lance d’abord sa boutique à New York puis ouvre rapidement un bureau à Paris. Et depuis près de 20 ans, Messier & Associés concurrence directement les leaders Lazard et Rothschild sur la place parisienne. Des anciens banquiers d’affaires C’est le cas de Peter Weinberg et Joe Perella (respectivement anciens banquiers chez Goldman Sachs et Morgan Stanley) qui fondent Perella Weinberg Partners en 2006. Et les exemples sont pléthores. Ken Moelis (ancien de UBS) a lancé la boutique Moelis & Company en 2007. Les frères Michael et Yoel Zaoui (deux banquiers qui évoluaient chez Goldman Sachs et Morgan Stanley) ont fondé la boutique Zaoui & Co en 2013. Grégoire Heuzé (ancien de Rothschild & Co et Centerview) a lancé Altamoda en 2021. Ces personnalités ont noué des liens de confiance avec leurs anciens grands clients. Et ils savent les cultiver de manière discrète. Par conséquent, ils assurent un dealflow élevé à la boutique. Et cela permet au junior de travailler sur des exécutions et donc d’élever sa courbe d’apprentissage rapidement. 2) Une boutique M&A est un conseil indépendant au service des clients La boutique est une structure indépendante. Elle n’est pas une banque de bilan. Le seul service offert au client, c’est le conseil. Et elles mettent régulièrement en avant leur absence de conflit d'intérêts dans les opérations M&A pour attirer les clients. Mais, de quoi parle t-on au juste ? Au contraire des boutiques, les grandes banques d’affaires (les « banques universelles » ) proposent à la fois du conseil et du financement. D’ailleurs, ces activités de financement représentent souvent une part importante de l’activité. Par conséquent, elles ont un levier sur leurs clients. Comme elles les financent, elles obtiennent plus facilement un rôle de conseil sur les opérations M&A. De plus, la qualité du conseil peut être perturbé par les intérêts de la banque en tant que financeur de l’entreprise. C’est davantage vrai en buy-side (la banque pousse le prix à la hausse et accorde le financement derrière avec les fees qui y seront associés) qu’en sell-side (les intérêts sont alignés pour obtenir le prix le plus élevé possible). Cependant, il est toujours assez risqué d’avoir la même personne comme conseil et financeur… 3) Une expertise reconnue dans certains secteurs ou domaines pour la boutique M&A Plusieurs boutiques M&A ont parfois une ou plusieurs spécialisations pour concurrencer les banques d’affaires. Quelques exemples : Cambon Partners Fondé en 2003 par David Salabi, Cambon Partners s’est imposée comme une boutique M&A de référence dans le domaine de la tech pour les sociétés en croissance. La boutique a conseillé sur plus de 300 opérations depuis son lancement, en intervenant à toutes les étapes du cycle de vie de l’entreprise (venture, growth capital, LBO, M&A). Pour en apprendre plus, vous pouvez retrouver notre podcast avec David Salabi (fondateur de Cambon Partners) :  Bryan, Garnier & Co Fondée en 1996 par l’américain Shelby Bryan et le français Olivier Garnier, Bryan, Garnier & Co a développé une forte expertise en santé et TMT. GP Bullhound Fondée aux débuts de la bulle Internet en 1999 à Londres et présente à Paris depuis 2016, GP Bullhound accompagne les fonds étrangers intéressés par les startups françaises, les fonds français qui souhaitent élargir leur champ d'investissement à l’étranger et les entrepreneurs qui cèdent leur startup Financière de Courcelles Fondée en 1928, la Financière de Courcelles a conseillé sur beaucoup de transactions dans le secteur de l’éducation ces dernières années. Depuis 2020, elle a accompagné 15 deals pour un montant de plus de 1Md€, dont plusieurs opérations à l’international (ex : acquisition d’ICS par Skill&You, acquisition d’Invictus par Sommet Education). Plusieurs opérations ont dépassé les 100m€ de valorisation (ex : Oktogone racheté par AD Education, MédiSup racheté par Stirling Square) Pour en apprendre plus, vous pouvez retrouver notre podcast avec Matthieu de Baynast (Président de la Financière de Courcelles) :  Clairfield International Fondé en 2004, Clairfield International réalise de nombreuses opérations cross-borders sur le segment grâce à son réseau à l’international. Aujourd’hui, la boutique est un partnership de +300 personnes dans le monde, présent dans 25 pays (Europe, Amérique du Nord, Amérique du Sud et Asie). La boutique intervient sur le segment mid-market. En 2021, elle a conseillé sur plus de 140 opérations Vous pouvez visionner notre webinaire avec Thierry Chetrit, co-fondateur de Clairfield : https://www.youtube.com/watch?v=aF3eH1ynwaw Vous pouvez retrouver plus d’informations sur d’autres boutiques M&A dans nos fiches banques. Elles incluent : présentation de la boutique, process de recrutement, deals récents conseillés, arguments pour répondre à la question « Pourquoi cette banque ? », questions d’entretiens posées récemment). 4) Une forte exposition dès le grade junior dans une boutique M&A Les boutiques offrent souvent plus d’exposition aux banquiers juniors. D’abord, la chaîne hiérarchique est moins longue que dans les grandes banques. Concrètement, cela signifie que moins de personnes (qui évoluent à des grades différents) travaillent sur une opération. Les équipes projet sont constituées de 2 ou 3 personnes maximum : le Managing Director (qui a un rôle très spécifique et ne participe pas à la production), un associate/VP (qui contrôle la production et interagit au quotidien avec le client pour être certain que le deal avance) et l’analyste (qui gère la production avec le stagiaire). Parfois, l’analyste ou le stagiaire peut travailler directement avec le MD sur un pitch ou un information memorandum. Cela permet d’être très exposé et de profiter pleinement de la forte courbe d’apprentissage pendant les premiers mois ou années dans la banque. Ensuite, dans les boutiques spécialisées sur les segments small/mid cap (cela représente 90% des boutiques…), le junior aura une vision plus globale d’un deal M&A. D’une part, il ne sera pas limité à l’exécution de tâches techniques sur PowerPoint et Excel. Ses responsabilités seront généralement moins rigides et plus entrepreneuriales. D’autre part, il aura davantage accès au client, par exemple en participant aux meetings. C’est un peu moins vrai dans les grandes banques. 5) Une dimension plus humaine dans une boutique M&A Les boutiques M&A qui évoluent sur le segment small/mid cap (encore une fois, c’est la grande majorité) sont plus proches du terrain. Elles conseillent des entrepreneurs. Par exemple un jeune créateur de startup qui revend sa société à un fonds ou une grande entreprise. Elles conseillent aussi des familles. Par conséquent, quand on travaille dans une boutique, c’est important d’appréhender les clients de manière subtile, de comprendre leurs problématiques et leurs attentes et de passer le temps nécessaire pour les accompagner dans leur transaction. C’est une approche humaine qui nécessite de la pédagogie. Ce rôle est très différent dans les grandes banques d’affaires qui font du large cap. Car elles conseillent souvent de grandes entreprises qui connaissent davantage les enjeux d’un deal M&A (ex : les professionnels du Corporate M&A dans les entreprises du CAC 40 sont souvent des anciens banquiers d‘affaires). Vous souhaitez postuler dans une boutique M&A en stage ou CDI ? Les boutiques M&A recrutent des stagiaires et des juniors toute l’année. Cependant, il faut être très bien préparé pour décrocher une offre. Pour vous aider, Training You a été fondé par deux anciens banquiers de Lazard qui connaissent les process de recrutement, les questions de fit et techniques régulièrement posées et comment y répondre. La plateforme Training You contient +60 heures de formation pour tout réviser et être au point le jour J : cours, exercices et cas pratiques, tests d’entraînement, fiches sur les banques et les fonds d’investissement, podcasts avec des professionnels du secteur. Une plateforme de cours pour un seul et même objectif : décrocher le stage de vos rêves ! Découvrir les cours de la plateforme


Par Thomas Gioe

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